Un SSD est-il vraiment utile?
De nombreuses personnes cherchent un SSD pour mettre à jour leur configuration informatique. Est-ce un choix judicieux? Est-ce vraiment utile? Un SSD est-il maintenant indispensable?
Le SSD, un disque basé sur de la mémoire Flash
Contrairement au disque dur mécanique, basé sur des plateaux magnétiques, le SSD est basé sur des puces de mémoire Flash (NAND). Cette mémoire est purement éléctronique: des bits (0 ou 1) sont écrits dans des petits espaces sur la puce. En fonction des technologies utilisées par le disque, ce petit espace hébergera un bit, ou plusieurs:

Les puces de mémoire NAND sont maintenant souvent des puces 3D: il y a plusieurs couches de mémoire les unes sur les autres. Cela permet de réduire les coûts, comme la latence (temps nécessaire pour aller chercher les données). Contrairement à un disque mécanique (disque dur, HDD) dont l’aiguille ne peut qu’aller à un endroit à la fois, avant de revenir à un autre endroit du plateau du disque, impliquant un petit temps d’attente, le SSD permet d’aller très rapidement chercher des données à nimporte quel endroits du disque, ce qui rend possible un très grand nombre d’opérations par seconde (IOPS). A titre d’exemple, un disque dur pourra faire en général 120 opérations par secondes, quand un bon SSD en fera plus de 4 000!

Bien entendu, cela fait une grande différence pour une base de donnée par exemple, mais on peut aussi en percevoir les bénéfices à la maison! L’ordinateur possédant un SSD démarrera plus vite, les mises à jour ou installations de programmes seront elles aussi plus rapide. Si l’ordinateur manque de mémoire vive (RAM) et se retrouve à utiliser une partie du disque dur comme swap, avec un SSD cette opération sera beaucoup moins douloureuse pour l’utilisateur, n’impliquant pas une sensation de très grand ralentissement (même si dans ce cas, l’ajout de RAM sera une priorité supérieure au passage vers un SSD!)
Avec le passage d’un disque dur à un disque SSD, on peut avoir l’impression de retrouver un nouvel ordinateur, bien plus performant que l’ancien. Sur les machines produites dans les 10 dernières années, le « talon d’achile » est bien souvent le stockage, et non pas les capacités de calcul du processeur: ce dernier est ralenti par l’attente d’informations en provenance du disque dur, attente qu’un SSD vient considérablement réduire. Pourtant un SSD n’est pas forcément le meilleur choix pour tous les usages, comme nous allons le voir.
Usages dans lesquelles un HDD peut être mieux, ou aussi bien qu’un SSD
Dans certains cas, comme le stockage de fichiers volumineux, ou bien même dans un ordinateur de bureau qui reste allumé et dispose de suffisament de mémoire vive (RAM), un SSD ne fera pas vraiment de différence. En effet une fois qu’un programme a été lancé, il reste dans un cache dans la mémoire vive, les lancements suivants seront alors très rapides, même avec un disque dur! Le démarrage sera plus lent, mais si l’ordinateur n’est démarré qu’une fois par jour – ou par semaine – est-ce vraiment un problème? A l’usage, pour faire de la bureautique ou surfer sur le web, certains usagers pourraient, une fois leur ordinateur allumé, ne pas voir de différence majeure entre un disque dur mécanique et un SSD.
Les sauvegardes sur un disque externe seront plus judicieuses sur un disque mécanique, moins honéreux et tout aussi durable pour cet usage; d’autant plus que si le disque reste éteind plusieurs mois ou années, comme cela peut arriver avec un support de stockage, les données seront mieux conservées sur un disque mécanique que sur un SSD – même si, en pratique, les pertes de données sur un SSD débranché sont rares.
Les cas pour lesquels un SSD est vraiment recommandé.
Un SSD sera pertinent pour l’utilisateur exigeant, qui souhaite redémarrer régulièrement – et très rapidement – sa machine ou qui traitera régulièrement de gros fichiers: installation et démarrage de gros jeux vidéo par exemple. De même, les mises à jour système seront plus rapides. L’encodage video, activité souvent limitée par la vitesse du processeur pourra tout aussi bien s’effectuer sur un disque dur qu’un SSD, mais un SSD en cache permettra d’éviter tout ralentissement, surtout pour travailler des fichiers HD ou FHD.
En gros, les utilisateurs qui ont besoin d’écrire beaucoup de données en un temps limité, ou de lire des données à des endroits variées du disque de manière rapide seront ceux qui profiteront le mieux des bénéfices offerts pas un SSD. Mais on peut dire que tout un chaqun peut bénéficier d’un SSD: ceux-ci sont plutôt fiables durant de nombreuses années, surtout dans le milieu et haut de gamme, et les gains de performance sont perceptibles au quotidien. Dans un ordinateur portable, la faible consommation électrique des SSDs pourra permettre de gagner légèrement en autonomie, même si les disques dur de portable sont généralement très économes. L’aspect purement électronique du disque, et sa meilleure resistance aux chocs permettra néanmoins de garantir une fiabilité optimale dans un usage nomade où la machine pourra subir des chocs ou vibrations.
Conclusion
Pour conclure, un SSD n’est pas une nécessité absolue, et certains usagers (usage léger, sur un ordinateur de bureau) ne verront pas vraiment de différence avec un disque dur, à part lors du redémarrage de l’ordinateur et du premier lancement des programmes. Un SSD offre néanmoins une certaine fiabilité – même si un disque dur de bonne qualité, utilisé dans de bonnes condition pourra durer de nombreuses années! -, et apparaitra comme un choix pertinent pour les usages intentifs (jeu vidéo, video, traitement de données, etc.) qui se verraient sinon limités par la vitesse du stockage.
Un SSD est aussi un choix judicieux pour l’utilisateur nomade, qui souhaite redonner un coup de jeune à son ordinateur portable; l’absence de pièces mécanique garantira alors une bonne tenue du disque dans le temps.
Dans les deux cas, le choix du modèle est primordial, pour que celui-ci convienne à l’usage prévu, comme pour garantir une bonne tenue du SSD dans le temps, certains modèles bas de gamme et sans DRAM (DRAMLess) étant à éviter pour des usages intensifs. Pour un usage léger, un SSD économique, même sans DRAM (ce qui permet de limiter les coûts) sera néanmoins une amélioration par rapport à un disque dur, en tant que disque système. Il sera possible d’utiliser le disque mécanique devenu inutile comme disque de sauvegarde, ou bien comme disque dédié aux données volumineuses. On peut alors avoir, dans une machine de bureau deux disques: un petit SSD comportant le système et les documents courament utilisée, et un second disque mécanique, stockant les fichiers volumineux.
Que ce soit avec un SSD ou avec un disque mécanique, une sauvegarde régulière des fichiers les plus importants s’avère quand même une démarche pertinente: bien que résistants et souffrant de peu de problèmes de fiabilité quand on choisit un modèle d’un constructeur sérieux (par forcément si onéreux, comme on le voit avec notre selection de bon plans) il faut garder à l’exprit que les SSDs, tout comme les disques durs ne sont pas 100% infaillibles.






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